« La demande sociétale à l’égard de l’agriculture évolue. Entre la réduction de la pollution résiduaire et la recherche d’une consommation saine et de qualité, la réorientation des stratégies culturales tend notamment à reconsidérer les méthodes de fertilisation. La fertilisation organique participe au regain d’une véritable synergie entre le sol et la plante, gage de résilience et d’un développement optimal du végétal. La biostimulation intervient alors comme un « catalyseur » dans ce système. »
Loïc Normand, Ingénieur Agroécologie FRAYSSINET, à l’interface entre la R&D et le Commerce. Spécialisé en fertilisation des systèmes tropicaux.
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Amalgame entre les Stimulateurs de Défense des Plantes (SDP) et la Biostimulation
Il est important de clarifier la frontière : un biostimulant est un produit agissant sur la stimulation des processus naturels de la nutrition des végétaux, de résilience aux stress abiotiques (ex : stress hydriques, climatiques…) et par conséquent, sur le rendement et la qualité des végétaux. À ne pas confondre avec les SDP qui interviennent sur les mécanismes de protection des cultures face aux stress biotiques (maladies, ravageurs), avec une activité spécifique d’induction des réactions de défense du végétal.
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Contexte règlementaire
En l’absence de norme permettant la mise en marché des biostimulants, seule l’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) fait foi. Néanmoins, au regard des normes françaises autorisées NF U44-551/A4 et NF U44-204, ces derniers peuvent être mis en marché respectivement en mélange avec des supports de culture ou avec des matières fertilisantes, sous réserve qu’ils aient été préalablement autorisés en tant qu’additifs agronomiques.
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Mécanismes d’action des biostimulants
Composés d’une combinaison plus ou moins complexe d’éléments constituants (extraits de composés végétaux, acides aminés, substances humiques, microorganismes…), les biostimulants se définissent davantage par leurs modes d’action que par la nature de leurs constituants. Ils agissent de différentes manières sur le renforcement général du métabolisme de la plante, induisant une amélioration des mécanismes physiologiques et de résistance des végétaux aux stress abiotiques, mais aussi de la qualité intrinsèque des productions.
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Dans la famille Biostimulants, je demande le SR
Les Stimulateurs Racinaires (SR) sont des biostimulants du métabolisme des végétaux particulièrement axés sur le développement du système souterrain.
Les progrès des sciences agronomiques confirment l’importance, dans la racine et la rhizosphère, d’une multitude de petites molécules organiques simples, dites transitoires (hormones, enzymes, acides aminés…) agissant à des doses infimes sur la croissance et la santé radiculaire et influençant le développement de la plante et des microorganismes rhizosphériques.
La sélection de certaines molécules organiques, extraites à partir de composés végétaux, a permis d’élaborer des SDR pouvant agir à la fois sur le processus de croissance de l’appareil radiculaire et sur les processus de résistance racinaire.
Prenons par exemple des situations types de stress pour la plante tels que la levée de semis, le repiquage, les stress nutritionnels, les contraintes climatiques abiotiques, ou encore l’épuisement des plantes en fin de cycle. Dans ces situations stressantes, l’une des réactions de la plante est de réguler son métabolisme habituel particulièrement énergivore, pour être capable de faire face au facteur stressant. Ainsi, les auxines, hormones naturelles impliquées dans la croissance de la plante et le développement racinaire, vont subir une dégradation par voie enzymatique. Accentuée lors d’un stress, cette réaction de la plante va l’amener provisoirement dans un état de latence végétative. L’application d’un stimulateur de croissance racinaire adapté agira à la fois sur la relance de la croissance du végétal et de son système racinaire, par protection des auxines, et sur la résistance physique de l’appareil racinaire, par stimulation du processus de lignification cellulaire.
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La fertilisation organique
Loin de ses origines empiriques, la fertilisation organique « moderne » se base sur une sélection de matières premières homogènes et concentrées associées à des matières plus traditionnelles, mais sélectionnées. Trois grands types de fertilisants organiques se distinguent sur le marché en respectant les normes françaises rendues d’application obligatoire élaborées par le BN FERTI :
– Les amendements organiques (NF U44-051). Principalement composés de matières carbonées végétales fermentées, ils ont un effet régénérateur des substrats (terreaux, sols). Ils interviennent dans la reconstitution du stock de matières organiques stables (humus), la formation du réservoir nutritionnel qu’est le complexe argilo-humique, et la stimulation de l’activité microbienne endémique (moteur nutritionnel).
– Les engrais organiques (NF U42-001). Composés de matières carbonées d’origine végétale et/ou animale, ils sont apportés au sol en vue d’une nutrition complète et progressive des plantes, tout en relançant l’activité biologique des substrats.
– Les engrais organo-minéraux (NF U42-001). Engrais simples azotés ou composés, dont les éléments nutritifs déclarés sont d’origine à la fois organique et minérale.
A partir de cette fertilisation organique et de la découverte des SDR, une nouvelle génération de fertilisants organiques avec additifs agronomiques autorisés peut désormais répondre aux besoins des professionnels : les biostimulants nutritionnels
Produits de nutrition organique Frayssinet
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Les Biostimulants nutritionnels, une synergie au bénéfice des végétaux
La combinaison d’un fertilisant organique et d’un stimulateur de croissance racinaire s’avère très performante. Une fertilisation organique adaptée vise à reconstituer un milieu de culture favorable au développement de la plante et à lui apporter les éléments nutritifs nécessaires en période de besoins accrus. L’activation et la densification de la colonisation racinaire permettent à la plante de décupler sa capacité à absorber l’eau et les éléments fertilisants à disposition. Cette synergie entre un système radiculaire résistant bien développé et un sol fertile ne peut qu’être favorable à la santé du végétal.