Patrice Chappa se projette pour 2012
Quelle est la situation actuelle en Poitou-Charentes ?
Depuis 4 ans le marché du cognac se porte bien. Les ventes se font à 95 % à l’exportation, dont 35 % en Asie et 31 % aux USA. Pour l’année 2012, on s’attend à une forte croissance du marché du cognac en Chine, et de ce fait, les négoces ont de gros besoins en eaux de vie. Dans ce contexte de forte demande, les rendements envisagés pour 2012 sont revus à la hausse.
Quelle est votre vision sur l’état du vignoble ?
L’historique du vignoble cognaçais a été marqué par une succession de crises plus ou moins longues. Le marché est actuellement porteur mais le vignoble est très vieillissant. Un programme énergique de replantation s’impose pour les années à venir. La fertilisation de qualité reste un des seuls leviers pour augmenter les rendements et assurer la pérennité des exploitations.
Que préconiseriez-vous pour optimiser un plan de fumure ?
En Poitou-Charentes, nous assistons à un phénomène d’agrandissement géographique des exploitations. Les vignobles peuvent maintenant s’étendre sur 3 ou 4 communes, et rencontrer plusieurs typicités de sol. Pour optimiser sa fertilisation, la connaissance des sols et des porte-greffes est primordiale. Il convient donc d’effectuer des analyses de chaque parcelle afin d’en comprendre les besoins et d’y apporter un programme de fertilisation adapté en fonction des objectifs escomptés. Aujourd’hui plus que jamais, l’organique apporte des solutions techniques et environnementales, en réponse aux attentes du vignoble, du vigneron et du client.