Été 2019: recommandations et préconisations
Rédigé par la SRDV – Guillaume Desperrirère
Diagnostic réalisé à partir des bases de données de référence SRDV
Après un printemps froid et plutôt sec (voire très sec dans le sud de la France), qui a contraint le développement végétatif des vignes du fait du faible réchauffement du sol et donc de la faible disponibilité des éléments minéraux, les fortes températures estivales sont arrivées et ont engendré des situations disparates.
Les conditions d’assimilation des éléments ne sont globalement pas favorisées à l’heure actuelle du fait du faible cumul pluviométrique (en dehors de l’ouest de la France qui a connu un mois de juin relativement pluvieux). Les conditions chaudes et sèches ont même provoqué par endroit des arrêts de croissance, alors même que les vignes n’étaient que très peu développées du fait des faibles croissances végétatives en démarrage de cycle. Sur des vignes peu vigoureuses voire chétives cela a pu engendrer d’autant plus de brûlures sur les zones où le mercure a atteint des records. Comme annoncé lors de la précédente note, les conditions de floraison ont pu engendrer par endroit de la coulure, notamment pour les vignes tardives ayant fleuri alors que les températures remontaient déjà assez fortement.
À ce stade l’Azote et le Magnésium (graphique ci-dessous réalisé par la SRDV) sont les éléments les moins bien assimilés. Cela n’est pas positif pour le fonctionnement physiologique global et il reste possible de corriger ces éléments pour favoriser la photosynthèse. L’Azote aura de plus un rôle majeur dans la synthèse des précurseurs aromatiques et pour les niveaux d’Azote assimilables dans les moûts. Le Magnésium quant à lui permettra de favoriser la synthèse des polyphénols (tannins, anthocyanes). Le Potassium est aussi à surveiller, notamment sur les cépages tardifs. En effet nous nous dirigeons vers un millésime qui ne semble pas précoce, il faut donc optimiser cet élément pour favoriser la maturation de ces cépages, notamment pour les objectifs rouges concentrés.
Au niveau des oligo-éléments, les valeurs sont dans l’ensemble correctes, le Fer montre une amélioration de son assimilation par rapport aux précédents millésimes et l’élévation des températures a bien permis la remontée des valeurs. Les apports précoces ont également bien porté leurs fruits.
Gilbert Garapin, Directeur Développement Liquide Frayssinet : « Il est donc important de maintenir une alimentation soutenue en N et Mg, (ANTYS 15/8 ou NUTRIBIO+) et ANTYS MgS. Enfin, concernant les risques d’hétérogénéité de maturité, les préconisations de l’ANTYS Ca seront parfaitement adaptées pour améliorer la résistance des épidermes. Par ailleurs, des carences en potasse sont visibles, il ne faudra pas négliger notamment sur cépages tardifs, les applications d’ANTYS K (NUTRIFIX NK en goutte à goutte). »