Les mises en réserve seront déterminantes pour le démarrage de la vigne
Le constat de la campagne précédente est unanime sur la baisse de production de vin en France, imputable aux différents accidents climatiques enregistrés et parfois récurrents dans certaines régions (grêle, gel, sècheresse). Ainsi dans le midi et sur d’autres secteurs, après 2 années de stress climatiques, cette baisse de production s’accentue encore, impactée par des mises en réserves très faibles. Les premières analyses de sarments réalisées à ce jour montrent effectivement un très faible potentiel de réserves minérales et glucidiques en relation avec les analyses de pétioles enregistrées au cours de la campagne 2017 (déficit en Fer, Phosphore, Calcium..).
Analyses de pétioles ( N-1 ) : les taux en N, P, K, Ca, Mg, Oligos sont moyens à très faibles (Fer et Calcium), dénotant une déficience de l’alimentation des vignes .
Analyses de sarments (N) : à ce jour les réserves glucidiques et minérales (N, P, K, Ca, Fe…) sont faibles à très moyennes.
© copyright : SRDV (Société de Recherche et de Développement Viticole)
Conséquences
Ces mises en réserve défaillantes, globalement sur l’ensemble du territoire, du fait de ces accidents climatiques répétés entraineront une moindre concentration minérale et glucidique dans les jeunes organes et une plus grande sensibilité au gel avec des risques d’hétérogénéité phénologique (croissance végétative et maturité déséquilibrées).
Par ailleurs, le potentiel de développement de la vigne au printemps et de ses organes floraux, très dépendant des réserves nutritionnelles N-1, risque fort d’être altéré (floraison hétérogène, risque de coulure). De la même façon, les déficiences en fer enregistrées pendant la campagne précédente et les taux très faibles dans les sarments laissent présager un démarrage des vignes avec de forts risques de chlorose sur les zones impactées. A ce stade sensible, la vigne sera donc très fragilisée et son potentiel récolte d’autant plus affecté, si les conditions climatiques s’annoncent défavorables au printemps (froid et humide).
Les actions
Les experts sont là encore unanimes sur les interventions à mettre en place. Ces actions seront envisagées d’une part dans le but de pérenniser le vignoble et de corriger les dysfonctionnements observés. Les mises en réserve défaillantes et notamment en Fer et Azote, devront être compensées par des programmes de nutrition permettant une prise en charge de la vigne tant par des actions sol que foliaires (dès le stade 4-6 feuilles). Parmi les éléments très impliqués dans les 1ers stades de développement : N, P, Fe, Mg déterminants pour la photosynthèse, la croissance et la floraison.
Programme Nutrition et Stimulation (PNS) spécial mise en réserve défaillante et relance des vignes au printemps :
– Action sol : une fertilisation organique adaptée (Végéthumus, Actimus, Orga 3,Ozix,Dizo..)
– Action racinaire : une relance nutritionnelle par la stimulation racinaire (Osiryl , Xeox)
– Action vigne : une correction des déficiences de mise en réserve, amélioration de la photosynthèse et floraison dès le stade 4-6 feuilles
En foliaire : Antys Fe, Antys 15 ou Antys 8, Antys PMg, Nutribio+.
En goutte à goutte : Nutrifix NP, Osiryl Fer,..)