Conséquences d’un hiver très doux
Les températures douces de l’automne et de l’hiver 2016 auront, selon l’équilibre alimentaire des vignes, différentes conséquences. Les observations ont montré des vignes, dont l’activité foliaire s’est prolongée cet automne, ne présentant pas de stress nutritionnel. D’autres vignes à l’inverse, malgré les températures clémentes, ont rapidement terminé leur cycle. Ces observations concernent les mêmes types de cépage en situation hydrique identique. Ce résultat est très certainement lié aux conditions de fertilité des sols, dont la disponibilité des éléments nutritifs a permis le maintien en activité de ces vignes. Dans pareil cas, la mise en réserve des vignes est favorisée, comparativement aux vignes en arrêt végétatif plus précoce.
Les conditions de températures hivernales exceptionnellement douces peuvent engendrer un déséquilibre des vignes. Par ailleurs, ces températures très douces dans le sol auront maintenu une certaine activité biologique. Cette minéralisation risque d’entraîner une perte azotée. Dans ce cas, une attention particulière sera conseillée sur ces vignes au printemps (avant floraison) pour pallier ce risque d’insuffisance nutritionnelle.
Ces températures douces, selon les régions auront pu modifier le cycle de dormance de la vigne et préparer précocement les stades de pré-levée de la dormance. Dans certaines zones, des observations lors de la taille ont montré une forte humidité des bois permettant de fixer précocement la baguette ! Il est à craindre, par cette humidité précoce dans les bois, un risque en cas de gel ! Ici encore la présence de bonne réserve en sucre (amidon) favorisera leur résistance au froid. Ces températures trop douces auront également pu engendrer dans ce cas, une consommation relative des réserves qu’il est difficile de quantifier, selon l’activité des vignes et des zones viticoles.
Si pareils cas climatologiques manquent de références en vigne, notamment par les températures douces sur une longue période d’automne/hiver, différents scénarios demeurent donc possibles. Aussi, une vigilance accrue après débourrement sera conseillée afin de mieux connaître le potentiel nutritionnel des vignes et d’en corriger éventuellement les dysfonctionnements.
Des solutions existent : un Programme de Nutrition et Stimulation (PNS) adapté pour un démarrage efficient des vignes au printemps.